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Longtemps cantonné aux clichés — « il fait trop froid pour la vigne », « quelques bulles, et puis c’est tout » — le vin belge vit aujourd’hui une (r)évolution passionnante. Caviste wallon et fondateur de Wines of Earth (titulaire WSET), je me devais de posséder une superbe collection de vins de Belgique en stock (Domaine Vinadis, Domaine des Agaises, Domaine du Chenoy, Domaine Vandeurzen, Château de Bioul, Château Genoels-Elderen…), prêts à être commandées en ligne au meilleur rapport qualité-prix en Europe. Paiement sécurisé, expédition rapide en caisses renforcées (zéro casse), sélection disponible dès maintenant chez votre e-caviste belge.

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Le point histoire sur le vin belge

On a longtemps pensé que la vigne était étrangère à nos terres belges et importée tardivement par les moines ou les ducs. Mais les recherches archéologiques bousculent ce cliché. Ainsi, à Bevere, on a retrouvé des sarments de vigne aux côtés d’outils du Néolithique. Attention : ce n’est pas la preuve d’une viticulture préhistorique, mais cela confirme que la vigne sauvage poussait déjà naturellement ici il y a plusieurs millénaires. Autre découverte : des restes de vigne datant de l’Holocène ont été mis au jour dans une tourbière à Jette-Saint-Pierre. Bref, la vigne est une plante indigène en Belgique, bien avant que les humains ne décident d’en faire du vin.

Et les Romains dans tout ça ? Contrairement à une idée reçue, aucune preuve archéologique ne montre des vignobles romains en Belgique. Les textes antiques, eux, sont plutôt clairs : les peuples belges, comme les Nerviens, étaient réputés pour leur méfiance envers le vin importé. À cette époque, on buvait de la cervoise et des boissons fermentées locales, pas du vin produit sur nos coteaux.

Il faut attendre le début du 9e siècle pour trouver les premières mentions de vignobles en Belgique :

  • En 815, des vignes apparaissent à Gand.
  • En 830, elles sont signalées à Huy et à Liège.
  • Puis, au 10e siècle, la vigne est attestée à Namur et à Tournai.
  • Au 11e siècle, à WaulsortChokierVivegnis et Berlingen.
  • Enfin au 12e siècle, à Louvain.

Ces toutes premières plantations sont l’œuvre des abbayes et chapitres religieux. Les moines ont besoin d’un vin sûr, non frelaté, pour célébrer la messe. Très vite, les coteaux mosans (Meuse, Sambre) deviennent un laboratoire au service du culte.

Cette « vigne des moines » va poser les fondations de tout le vignoble belge. On plante près des monastères, des collégiales et des prieurés, là où la topographie offre des pentes bien exposées au sud. Les vignes restent modestes en superficie.

De l’expansion médiévale au déclin des 16 et 17e siècles

Après les premières vignes monastiques, la viticulture sort des cloîtres pour gagner les seigneuries et les villes. Au 12e siècle, les ducs de Bourgogne eux-mêmes possèdent des vignobles à Bruxelles, Louvain, Aerschot, Namur ou encore Mons. La vigne n’est plus seulement sacrée, elle devient économique : on la cultive pour vendre, pour lever des rentes, pour générer du revenu foncier. Les bourgeois, les châtelains et les chapitres ecclésiastiques investissent. Résultat : au 13e siècle, presque chaque grande ville belge possède ses coteaux.

Entre le 14e et le 15e siècle, c’est l’apogée, l’âge d’or du vignoble belge :

  • À Huy, les coteaux sont littéralement recouverts de vignes.
  • À Liège, on cultive jusque dans les faubourgs : Hors-Château, Vivegnis, Sainte-Foy, Morealval…
  • À Namur, Louvain, Tournai, Mons, les vignes entourent les remparts.
  • Même sur le plateau de Herve et dans la vallée du Geer, on trouve des plantations.

À cette époque, la viticulture est partout. Des milliers d’hectares sont exploités, les corporations de vignerons organisent le métier, et l’Église prélève ses pots-de-vin (littéralement des rentes payées en vin). Les châtelains boivent leur propre production, les taverniers vendent le vin local.

Techniquement, on pratique une viticulture encadrée :

  • Les vignes sont visitées et contrôlées par les maîtres-vignerons.
  • Les pressoirs publics et privés se multiplient (notamment à Louvain).
  • Les rendements sont mesurés en aimes ou geltes.

Mais à partir du 16e siècle, la machine s’enraye. Plusieurs facteurs se combinent :

  • Côté climat, le « Petit Âge glaciaire » refroidit les étés. Les raisins mûrissent mal, le vin est plus acide.
  • Les conflits religieux, guerres franco-espagnoles, puis guerres des Pays-Bas détruisent des vignes. En 1673, à Namur, on arrache des vignes pour construire des fortifications.
  • Les routes et voies fluviales s’améliorant. Résultat : les vins français (Bourgogne, Bordeaux) et rhénans, souvent de meilleure qualité et à des prix compétitifs, arrivent en masse.
  • Les terres agricoles deviennent plus rentables pour les céréales, les fruits ou le houblon.
  • La bière s’impose comme boisson populaire.
  • Les coteaux de Liège, jadis couverts de vignes, se transforment en jardins potagers et en habitations.

Au 17e siècle, il reste des vignes, mais de moins en moins.

De la fin du 18e siècle au phylloxéra

À la fin du 18e siècle, la viticulture est réduite à des parcelles isolées. Le vin belge subsiste surtout pour un usage local ou religieux.

  • Dans les vallées mosanes (Liège, Huy, Namur), on ne parle plus de coteaux couverts, mais de quelques parcelles éparses.
  • Dans le Brabant (Louvain, Bruxelles), les vignes ont laissé place aux maraîchages et potagers : la demande urbaine en légumes et en houblon (pour la bière) est devenue plus rentable que la viticulture.
  • Les importations sont massives : le vin de Bordeaux, de Bourgogne ou du Rhin arrive par les routes et par la Meuse, concurrençant frontalement les productions locales, jugées souvent trop acides et irrégulières.

Avec le 19e siècle, le vignoble belge entre dans sa phase terminale. Plusieurs facteurs expliquent cette lente agonie :

  • L’industrialisation : les villes grandissent, les terrains agricoles proches des centres urbains deviennent trop précieux pour rester des vignes. On construit, on usine, on loge.
  • La pollution : dans les vallées industrielles (Liège, Sambre), la fumée des hauts-fourneaux et la poussière de charbon affectent la vigne.
  • Le climat : toujours capricieux, avec des étés souvent trop frais pour atteindre une maturité optimale.
  • Les goûts : les consommateurs préfèrent désormais les vins du sud, plus généreux, plus alcoolisés.
  • Les statistiques : en 1865, on compte encore environ 300 hectares de vignes en pleine terre. Mais en 1910, il n’en reste plus qu’80 hectares. Une chute vertigineuse.

Et comme si cela ne suffisait pas, les maladies de la vigne frappent de plein fouet en cette 2e moitié du 19e siècle. L’oïdium, ce champignon qui recouvre les feuilles et bloque la maturation du raisin, atteint rapidement les vignes du nord. Puis vient le phylloxéra, ce puceron venu d’Amérique qui ravage les racines de la vigne européenne. Entre 1860 et 1890, il détruit la quasi-totalité des vignobles européens, et les quelques vignes belges encore debout n’y échappent pas.

À cette époque, les rares ceps qui survivent n’ont plus qu’une valeur sentimentale ou ornementale, accrochés sur un mur bien exposé d’un jardin bourgeois. La viticulture belge en pleine terre, après plus d’un millénaire d’existence, est alors considérée comme éteinte.

Des serres viticoles à 1945

Alors que la vigne en pleine terre disparaît presque totalement, une idée lumineuse voit le jour en 1865 à Hœilaart, près de Bruxelles : cultiver la vigne sous serre chauffée. Contrairement aux serres néerlandaises, qui profitent simplement du verre, les serres belges sont chauffées au charbon ou à la coke. Résultat : les variétés précoces mûrissent dès le début du printemps et les cépages tardifs peuvent rester sur la vigne jusqu’en plein hiver.

Cette innovation fait naître une industrie viticole inédite : celle du raisin de table belge, produit en grande quantité et exporté à travers l’Europe. La production en serre ne vise pas le vin, mais le raisin de table haut de gamme. On introduit donc des variétés spécifiques :

  • Frankenthal (gros grain noir)
  • Gros Colman
  • Royal
  • Muscat blanc d’Alexandrie
  • et même une variété locale dédiée : le Léopold III

Cette viticulture sous serre connaît une expansion spectaculaire jusqu’aux années 1930. En 1932, on atteint un pic de 350 hectares de serres viticoles. La zone principale de production se concentre autour de Hœilaart, Overijse, La Hulpe, Huldenberg et Duysbourg. On estime qu’en 1933, près de 6 000 personnes vivaient directement de cette culture. Chaque exploitation est petite (souvent 1 à 2 acres), mais très spécialisée : en moyenne, 20 serres par domaine, avec un exploitant permanent et quelques ouvriers saisonniers. Le système est intensif et productif.

Mais dès 1931, un coup dur survient : le Royaume-Uni modifie ses tarifs douaniers. Les exportations belges chutent brutalement : de 3 000 tonnes exportées en 1931, on passe à seulement 1 700 tonnes en 1935. Malgré tout, dans les années 1940, la Belgique reste l’un des plus gros producteurs mondiaux de raisin sous serre. En 1946, on estime que 5 % des grappes cultivées dans le monde le sont sous serre, principalement en Belgique et aux Pays-Bas.

Le renouveau des années 1960 à aujourd’hui

Après plus d’un siècle de quasi-disparition, la viticulture en pleine terre renaît timidement dans les années 1960. Deux noms marquent ce retour :

  • Charles Legot, à Huy, qui replante du pinot et redonne vie au Clos Bois Marie, inspiré par ses amis bourguignons.
  • Jan Bellefroid, à Looz, qui choisit des variétés allemandes (müller-thurgau, etc.) et expérimente dans la Hesbaye.

Dans les années 1970, le mouvement s’amplifie, notamment en Flandre et aux Pays-Bas voisins. Des producteurs de fruits remplacent leurs vergers par des vignes. On plante surtout des cépages blancs allemands (müller-thurgau, riesling, kerner…), adaptés au climat frais. Dans le Hageland (autour de Louvain), une véritable région viticole se reconstitue.

C’est dans ce contexte que la Belgique obtient sa première reconnaissance officielle en 1997 avec l’AOC Hagelandse wijn — première appellation belge pour des vins tranquilles. D’autres créations d’AOC suivront dans les années 2000 (je les détaille plus bas), avec des projets ambitieux qui voient le jour :

  • Domaine des Agaises (Ruffus), dans le Hainaut : spécialiste des mousseux méthode traditionnelle, aujourd’hui fer de lance du Crémant belge.
  • Chant d’Éole, également en Hainaut, qui rivalise avec les meilleurs crémants européens.
  • Château de Bioul (Namur), qui mise sur les variétés interspécifiques et la viticulture durable.
  • Wiscoutre (Brabant wallon), connu pour ses cuvées parcellaires.
  • Château Genoels-Elderen (Limbourg), l’un des plus anciens et des plus réputés du renouveau flamand.

Aujourd’hui, le vignoble belge couvre près de 1 000 hectares et regroupe plus de 300 vignerons.

Géographie, climats et sols de Belgique

La Belgique est située entre la France, les Pays-Bas, l'Allemagne et le Luxembourg, avec une côte sur la mer du Nord. Sa superficie est d'environ 30 500 km². Le pays est divisé en trois régions principales : la Flandre au nord, la Wallonie au sud, et Bruxelles au centre, qui est aussi la capitale.

Le relief belge est assez doux et varié. Le nord est composé de plaines basses et légèrement vallonnées, propices à l'agriculture, tandis que le sud, notamment l’Ardenne, est plus montagneux avec des altitudes allant jusqu’à environ 700 mètres. Plusieurs rivières importantes traversent le pays, comme la Meuse et l’Escaut.

La Belgique présente une géographie diverse avec trois grandes unités :

  • la basse Belgique (côte, polders, plaine flamande, Campine) : sols sableux et argileux dans les polders fertiles.
  • la moyenne Belgique (vallées de la Sambre et de la Meuse, Brabant, Hainaut, Hesbaye) : plateaux argileux parmi les plus fertiles du pays.
  • la haute Belgique (Ardenne) : relief plus marqué avec un climat océanique frais.

Le climat de la Belgique est océanique tempéré, très humide toute l'année avec des températures moyennes estivales autour de 15-18 °C et hivernales entre 0 et 4 °C selon les régions. La côte est plus douce et sèche relativement, alors que l’Ardenne est plus froide, plus humide avec plus de jours de précipitation et de neige. L’humidité relative moyenne dépasse 80%, et les précipitations sont fréquentes toute l’année, avec 170 jours de pluie en moyenne sur la côte et plus de 230 jours dans l’Ardenne.

Les cépages plantés en Belgique

On imagine souvent que le vignoble belge se limite à 2 ou 3 variétés classiques. En réalité, c’est tout l’inverse : on y cultive aujourd’hui plus de 140 cépages différents sur à peine 1 000 hectares de vignes. Bien sûr, quelques grands classiques des vignobles septentrionaux dominent :

  • Chardonnay – 316 ha (33 % des surfaces) : cépage phare de la Belgique, il est la base des vins mousseux méthode traditionnelle et donne aussi de grands blancs tranquilles.
  • Pinot noir – 115 ha (12 %) : présent partout, utilisé aussi bien en rouges qu’en rosés et en assemblages de mousseux.
  • Johanniter – 76 ha (8 %) : cépage résistant, adapté au climat belge, très présent en Wallonie.
  • Pinot gris – 50 ha (5 %) : cépage aromatique, apprécié en blancs riches et fruités.
  • Auxerrois – 48 ha (5 %) : cépage historique des vallées mosanes.
  • Solaris – 47 ha (5 %) : cépage résistant précoce, très utilisé en viticulture biologique.
  • Souvignier gris – 44 ha (4 %) : résistant aux maladies, de plus en plus implanté.
  • Muscaris – 32 ha (3 %) : profil muscaté, donne des blancs aromatiques.
  • Regent – 24 ha (2,5 %) : cépage rouge résistant, fruité et souple.
  • Cabernet Cortis – 18 ha (2 %) : alternative résistante au cabernet, cultivé en rouge.
  • Autres variétés – 88 ha (9 %) : Riesling, Merlot, Chenin, Viognier, Syrah… cultivés en petites quantités pour des cuvées rares et expérimentales.

Liste des principaux cépages rouges belges

En ordre décroissant de surfaces, on retrouve :

  • Pinot noir – 115,22 ha
  • Regent – 12,86 ha
  • Cabernet Cortis – 12,46 ha
  • Dornfelder – 10,56 ha
  • Cabaret noir – 10,16 ha
  • Cabernet dorsa – 9,51 ha
  • Acolon – 7,92 ha
  • Pinotin – 7,23 ha
  • Merlot – 5,79 ha
  • Gamay – 4,96 ha
  • Voltis – 4,69 ha
  • Divico – 4,67 ha
  • Rondo – 4,61 ha
  • Merlot Khorus – 4,60 ha
  • Cabernet Cantor – 4,55 ha
  • Bronner rouge – 4,49 ha
  • Cabernet Jura – 3,12 ha
  • Pinot noir précoce – 3,01 ha
  • Zweigelt – 3,00 ha
  • Muscat bleu – 2,71 ha
  • Gewürztraminer rouge (sélections) – 2,63 ha
  • Satin noir – 2,47 ha
  • Pinot Kors – 2,32 ha
  • Monarch – 1,78 ha
  • Hélios (rouge) – 1,66 ha
  • Syrah – 1,56 ha
  • Phoenix (variété teintée) – 1,51 ha
  • Gamaret – 1,44 ha
  • Soreli rouge – 1,12 ha
  • Savagnin (rouge rare en Belgique) – 0,94 ha
  • Garanoir – 0,93 ha
  • Tempranillo – 0,86 ha
  • Cabertin – 0,77 ha
  • Cabernet franc – 0,69 ha
  • Saint-Laurent – 0,68 ha
  • Cabernet Dorio – 0,66 ha
  • Viognier teinturier expérimental – 0,65 ha
  • Divona – 0,64 ha
  • Lemberger (Blaufränkisch) – 0,64 ha
  • Kerner rouge – 0,63 ha
  • Bianca (mutations rouges) – 0,62 ha
  • Muscat Ottonel rouge – 0,61 ha
  • Merzling (variété teinturier) – 0,53 ha
  • Gamaret / Nebbiolo / Grenache / Malvasia / autres rouges minoritaires – <0,5 ha chacun

Liste des principaux cépages blancs belges

En ordre décroissant de surfaces, on retrouve :

  • Chardonnay – 316,2 ha
  • Johanniter – 75,58 ha
  • Pinot gris – 41,21 ha
  • Auxerrois – 39,47 ha
  • Solaris – 36,9 ha
  • Souvignier gris – 35,19 ha
  • Pinot meunier (utilisé aussi en mousseux) – 32,4 ha
  • Muscaris – 24,3 ha
  • Pinot blanc – 21,7 ha
  • Müller-Thurgau – 13,39 ha
  • Sauvignac – 13,08 ha
  • Riesling – 11,34 ha
  • Voltis – 4,69 ha
  • Bronner – 4,49 ha
  • Kerner – 4,03 ha
  • Cabernet blanc – 3,56 ha
  • Sauvignon blanc – 3,43 ha
  • Ravel blanc – 2,96 ha
  • Assemblage de variétés blanches – 2,94 ha
  • Gewürztraminer (blanc) – 2,63 ha
  • Chenin – 2,59 ha
  • Phoenix – 1,51 ha
  • Siegerrebe – 1,29 ha
  • Soreli – 1,12 ha
  • Sauvignon gris – 1,11 ha
  • Savagnin – 0,94 ha
  • Albariño – 0,73 ha
  • Cabernet franc blanc (sélections interspécifiques) – 0,69 ha
  • Optima – 0,69 ha
  • Saint-Laurent blanc – 0,68 ha
  • Cabernet Dorio blanc – 0,66 ha
  • Viognier – 0,65 ha
  • Divona blanc – 0,64 ha
  • Bianca – 0,62 ha
  • Muscat ottonel (blanc) – 0,61 ha
  • Chasselas blanc – 0,54 ha
  • Fränkischer burgunder blanc – 0,53 ha
  • Merzling blanc – 0,5 ha
  • Silvaner – 0,1 ha
  • Palatina – 0,05 ha
  • Petit arvine – 0,01 ha
  • Roussanne – 0,01 ha
  • Sémillon – 0,01 ha

La production de vin en Belgique

La Belgique viticole a connu en 2024 une année pour le moins contrastée. La production nationale a chuté de près de 2/3 par rapport à 2023. Après une récolte record de plus de 3,4 millions de litres en 2023, la vendange 2024 plafonne à 1,2 million de litres, soit un recul historique de –64 %. Une baisse brutale, due principalement aux conditions météorologiques : gelées tardives, printemps pluvieux, forte pression des maladies fongiques. Résultat : un vigneron sur cinq n’a même rien récolté cette année-là.

Paradoxalement, jamais la viticulture belge n’a été aussi active qu’en 2024 (même si les chiffres sont faussés par rapport à la moyenne, à cause de ce millésime très particulier) :

  • Superficie totale : 958 ha
  • Nombre de domaines : 321, dont 17 > 10 hectares, 71 entre 3 et 10ha, 95 entre 1 et 3ha, 138 < 1ha
  • Production totale : 1 225 747 litres (–64 % vs 2023)
  • Rendement moyen : 10 hl/ha
  • Répartition régionale : Flandre : 672 000 l (55 %) / Wallonie : 554 000 l (45 %)
  • Top provinces : Hainaut : 301 000 l - Flandre-Occidentale : 278 000 l - Limbourg : 190 000 l
  • Types de vins : Mousseux blanc : 621 000 l - Blanc tranquille : 446 000 l - Rosé : 61 000 l - Rouge : 59 000 l - Mousseux rosé : 39 000 l
  • Domaines > 50 000 l : 4 (contre 14 en 2023)
  • Variétés dominantes : Chardonnay, Pinot noir, Johanniter
  • En progression : variétés résistantes aux maladies (Johanniter, Solaris, Souvignier gris, Muscaris)

Système de classification et appellations des vins belges

En Belgique, comme dans toute l’Union européenne, le vin est encadré par deux grands niveaux de protection de l’origine :

  • AOP (Appellation d’Origine Protégée) : elle garantit une aire géographique précise, des variétés définies et un cahier des charges strict sur la culture et la vinification. En Flandre, on parle de Beschermde Oorsprongsbenaming (BOB).
  • IGP (Indication Géographique Protégée) : plus souple que l’AOP, elle certifie l’origine régionale tout en laissant davantage de liberté aux vignerons. En Flandre, l’équivalent est la Beschermde Geografische Aanduiding (BGA).
AppellationDate de créationRégion / Aire concernéeParticularités / Cépages autorisés
AOP Hagelandse wijn 9 juillet 1997 Hageland (Brabant flamand, triangle Louvain – Tirlemont – Aarschot) Première AOP belge. Vins tranquilles blancs, rouges et rosés. Cépages allemands (Müller-Thurgau, Riesling) et bourguignons (Pinot noir, Chardonnay). Sols sableux ferrugineux.
AOP Haspengouwse Wijn 6 janvier 2000 Hesbaye limbourgeoise (Limbourg : Hasselt, Saint-Trond, Borgloon, frontière NL) Vins tranquilles et mousseux. Chardonnay, Pinot noir, Pinot gris dominants. Microclimat favorable et sols limoneux-marneux.
AOP Côtes de Sambre et Meuse 27 mai 2004 Vallées de la Sambre et de la Meuse (Namur, Liège, Hainaut) Vins tranquilles et effervescents. Variétés : Chardonnay, Pinot noir, Pinot gris, Auxerrois, cépages résistants (Johanniter, Solaris, Souvignier gris…). Sols argilo-calcaires et coteaux exposés sud.
IGP Vin de pays des Jardins de Wallonie 27 mai 2004 Toute la Wallonie Indication géographique souple permettant vins tranquilles et mousseux avec cépages variés, y compris interspécifiques résistants. Souvent utilisée pour essais bio et nature.
AOP Heuvellandse Wijn 18 novembre 2005 Heuvelland (Flandre-Occidentale, collines du Mont Kemmel, Monteberg, Vidaigneberg, Baneberg) Vins tranquilles et mousseux. Pinot noir et Pinot gris en vedette. Collines entre 90–120 m, sols ferrugineux, climat tempéré protégé par les bois.
IGP Vlaamse Landwijn 18 novembre 2005 Toute la Flandre Indication géographique couvrant vins tranquilles issus d’un large panel de variétés.
AOP Vlaamse mousserende kwaliteitswijn 18 novembre 2005 Toute la Flandre Spécialisée dans les vins mousseux méthode traditionnelle. Cépages : Chardonnay, Pinot noir, Pinot blanc.
AOP Vins mousseux de qualité de Wallonie 5 mars 2008 Toute la Wallonie Vins blancs ou rosés méthode traditionnelle. Variétés : Chardonnay, Pinot noir, Pinot blanc, Pinot gris, Pinot meunier, Auxerrois, Riesling. Vieillissement min. 9 mois sur lies.
AOP Crémant de Wallonie 5 mars 2008 Toute la Wallonie Méthode traditionnelle stricte. Variétés : Chardonnay, Pinot noir, Pinot blanc, Pinot meunier. Exigences fortes de rendement et vendange manuelle.
AOP Maasvallei Limburg 10 janvier 2018 Vallée de la Meuse, transfrontalière Belgique / Pays-Bas. Communes belges : Kinrooi, Maaseik, Dilsen-Stokkem, Maasmechelen, Lanaken. Première AOP transfrontalière d’Europe. Vins tranquilles blancs, rouges et rosés. Variétés principales : Chardonnay, Pinot noir, Pinot gris, Auxerrois, mais aussi cépages résistants.
Vin de Belgique (hors AOP/IGP) Tout le territoire national Mention générique pour vins non reconnus AOP/IGP. Souvent utilisée par vignerons innovants, nature, bio ou expérimentaux.

Règles d’étiquetage des vins en Belgique

Mentions obligatoires générales

  • Origine : doit toujours être indiquée (État membre ou pays tiers) ; ne peut pas être trompeuse ; obligation d’indiquer l’origine de l’ingrédient primaire (ex. pour les mousseux : pays où a lieu la 2ᵉ fermentation).
  • Catégorie de produit : vin, vin mousseux, vin de liqueur… (sauf si AOP/IGP).
  • Appellation : la nature AOP ou IGP doit être mentionnée en toutes lettres + le nom exact de l’appellation. Selon les cahiers des charges, une unité géographique plus restreinte peut être ajoutée (ex. « Leiestreek », « Meetjesland », « Hageland »), à condition que les raisins en proviennent.
  • Titre alcoométrique acquis : exprimé en % vol, arrondi max. ±0,5 % pour vins tranquilles, ±0,8 % pour mousseux.
  • Quantité nominale : doit respecter les volumes autorisés (ex. 75 cl, 37,5 cl, 1,5 L, etc.).
  • Nom et adresse de l’embouteilleur (vins tranquilles) ou du producteur (mousseux), précédés de « embouteillé par » / « produit par ».
  • Mention des allergènes : ex. « contient des sulfites » (obligatoire si présent).
  • N° de lot : obligatoire.
  • Teneur en sucre (mousseux uniquement) : Brut nature, Extra brut, Brut, Extra-sec, Sec, Demi-sec, Doux, selon la teneur en g/l.
  • Taille minimale des caractères : 1,2 mm.
  • Langue : les mentions obligatoires doivent figurer dans au moins une langue officielle de l’UE ; les allergènes et valeurs nutritionnelles dans la langue de la région de vente.
  • Valeurs nutritionnelles : mention obligatoire de la valeur énergétique (kJ/kcal pour 100 ml), liste des ingrédients (par ordre décroissant, allergènes en gras), ces infos peuvent être accessibles via QR code, mais les allergènes doivent apparaître directement sur l’étiquette.

Mentions spécifiques

  • Millésime : au moins 85 % des raisins doivent provenir de l’année affichée.
  • Cépages : au moins 85 % si un seul cépage est indiqué, sinon tous doivent être listés.
  • Mentions valorisantes : « élevé en fût de chêne » → interdit si copeaux utilisés — « fermentation en bouteille » → min. 9 mois sur lies, 2ᵉ fermentation en bouteille — « méthode traditionnelle » → idem, avec dégorgement obligatoire — « Crémant » : conditions strictes (vendange manuelle, rendement max 100 l moût / 150 kg raisins, SO₂ < 150 mg/l, sucre < 50 g/l, méthode traditionnelle).
  • Vins désalcoolisés : « désalcoolisé » si ≤ 0,5 % vol, « partiellement désalcoolisé » si entre 0,5 % et le minimum requis.

Liste des régions viticoles en Belgique

Voici maintenant une tentative d’arborescence pour vous aider à visualiser la répartition des vignobles dans les différentes provinces de Belgique.

RégionProvince (surface en ha / part nationale)AOP / IGP / Bassins viticoles notoiresProduction 2024 (litres / part nationale)
Flandre
(489,46 ha / 51,1 %)
672171 l (54,8 %) Anvers (43,83 ha / 4,6 %) Quelques domaines, vins tranquilles et mousseux 20358 l (1,7 %)
Limbourg (143,94 ha / 15,0 %) AOP Haspengouwse wijn (Hesbaye flamande) 190073 l (15,5 %)
Flandre-Orientale (62,47 ha / 6,5 %) Petits vignobles dispersés 113371 l (9,3 %)
Brabant flamand (96,87 ha / 10,1 %) AOP Hagelandse wijn (autour de Louvain) 70229 l (5,7 %)
Flandre-Occidentale (142,35 ha / 14,9 %) AOP Heuvellandse wijn (Mont Kemmel, Mont Rouge…) 278140 l (22,7 %)
AOP Vlaamse mousserende kwaliteitswijn
IGP Vlaamse landwijn
Wallonie (468,59 ha / 48,9 %)
553576 l (45,2 %) Hainaut (153,98 ha / 16,1 %) Bassins notoires : Domaine des Agaises (Ruffus)Chant d’Éole – spécialité mousseux méthode traditionnelle 300750 l (24,5 %)
Namur (103,41 ha / 10,8 %) AOP Côtes de Sambre et Meuse (Meuse amont + Sambre)Exemple : Château de Bioul 95590 l (7,8 %)
Liège (134,05 ha / 14,0 %) AOP Côtes de Sambre et Meuse (Meuse aval)Vignobles autour de Huy, Vinalmont 102539 l (8,4 %)
Luxembourg (7,78 ha / 0,8 %) Petits vignobles en développement, souvent bio et résistants 920 l (0,07 %)
Brabant wallon (69,37 ha / 7,2 %) Bassins de Genappe, Ottignies ; domaines notoires (Wiscoutre) 53777 l (4,4 %)
AOP Vin mousseux de qualité de Wallonie
AOP Crémant de Wallonie
IGP Vin de pays des Jardins de Wallonie

L’avis de votre e-caviste sur le vin belge

Je vais être franc avec vous : pendant longtemps, le vin belge faisait sourire. Trop petit, trop jeune, trop frais… Bref, on le regardait comme une curiosité. Mais en tant que caviste passionné, longtemps tourné vers les vins d’Outre-Quiévrain, je peux vous dire que les choses ont radicalement changé.

Aujourd’hui, quand j’ouvre une bouteille de Château de Bioul, un Ruffus du Domaine des Agaises, ou encore une cuvée parcellaire du Chant d’Éole, je retrouve exactement ce que je cherche dans un grand vin : de la précision, de la fraîcheur, une identité affirmée et une qualité de vinification digne des meilleures régions européennes.

Le vignoble belge a ses forces uniques :

  • un climat septentrional qui donne des vins tendus, digestes, jamais lourds, du niveau de bons Bourgognes et bons vins allemands
  • des vignerons qui n’hésitent pas à tester des variétés résistantes (Johanniter, Solaris, Souvignier gris…) pour travailler en bio et limiter les traitements.
  • un savoir-faire en effervescent impressionnant, qui permet aux meilleurs mousseux belges de rivaliser sans problème avec les Crémants et Champagnes.

Je suis fier de vous proposer ici une collection de produits qui reflète toute la diversité et la qualité de ce vignoble en pleine ascension, avec de superbes bouteilles : Chardonnay droit venu de Hesbaye, Pinot noir fruité du Heuvelland, bulle de Wallonie…

Vous trouverez toutes les informations (sol, cépage, millésime, vinification, arômes et goût…) sur chaque bouteille disponible en stock dans les fiches techniques. N’hésitez pas à me demander davantage de conseil directement grâce à l’onglet Messenger en bas à droite de votre écran. Livraison des bouteilles de vins du monde en caisses renforcées pour une sécurité optimale.