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Balayons de suite les préjugés. Oui, il y a du vin au Canada, et du très bon ! Bien que le pays soit connu pour ses vins de glace, ses vignobles s’étendent sous les mêmes latitudes que l’Europe. On y trouve donc aussi des vins secs et fins de grande facture, proches de ce que l’on trouve en Alsace, en Bourgogne, en Champagne ou en Belgique. Découvrez la sélection de vin canadien de votre e-caviste belge Wines of Earth. Rapport qualité-prix idéal. Paiement sécurisé et livraison en caisse renforcée.

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Le point histoire sur le vin canadien

Les origines du vin au Canada (11e - 17e siècles)

L’histoire du vin canadien commence par un récit fondateur. Vers l’an 1001, Leif Erikson, surnommé « Leif le Chanceux », accompagné de Bjarni Hejolfson, quitte l’Islande pour atteindre les côtes de Terre-Neuve. La légende veut qu’à l’Anse aux Meadows, ils aient découvert des vignes sauvages, et baptisèrent ainsi la région Vinland. Mais rien n’indique qu’ils y aient produit du vin.

Plus proche de nous, le français Jacques Cartier remonte le fleuve Saint-Laurent en 1535. Il observe de grandes quantités de raisins sauvages qui s’avèrent être principalement les espèces indigènes Vitis riparia et Vitis labrusca.

Au début du 17e siècle, des missionnaires jésuites suivent Cartier en Nouvelle-France. Ils importent du vin pour la liturgie mais épuisent rapidement leurs réserves. Dès 1608, Samuel de Champlain et ses compagnons plantent des pieds européens près de Québec. En 1611, le colon français Louis Hébert implante une vigne à Bear River, première plantation recensée dans l’histoire viticole de Nouvelle-Écosse. En 1619, le Père Bruyas et d’autres tentent à leur tour des implantations. Si le climat et les sols provoquent des échecs répétés, ces expériences posent néanmoins les bases de la viticulture au Canada. Et les premiers hybrides finissent par apparaître via la pollinisation.

Les pionniers fondateurs du vignoble canadien (18e - 19e siècles)

Le véritable point de départ de la viticulture canadienne se situe au tournant des 18e et 19e siècles. En 1784, Johann Schiller, ancien militaire allemand, s’installe dans la région de Niagara après avoir servi dans un régiment à Québec. En 1811, il y acquiert 400 acres et cultive des hybrides venus de Pennsylvanie. Son activité marque les premiers pas d’une production organisée, ce qui vaut à Schiller d’être considéré comme le père de l’industrie viticole canadienne. Sa mort prématurée en 1816 entraîne la vente du domaine.

Un siècle plus tard, en 1864, Justin de Courtenay, aristocrate français, s’installe en Ontario. Après l’échec de saplantation de Pinot Noir à Québec, il parvient à obtenir un vin de qualité à partir de Gamay. Sa cuvée est récompensée à l’Exposition universelle de Paris en 1867. Il fonde la Vine Growers Association et introduit de nouveaux cépages comme le Clinton et l’Isabella.

Au même moment, en Colombie-Britannique (C-B), le missionnaire Charles Pandosy plante les premières vignes de l’Okanagan dans les années 1860. Ses plantations servent à la mission de Kelowna et marquent le début de la viticulture dans l’Ouest canadien. Le premier véritable domaine ne naîtra toutefois que dans les années 1930 dans cette région.

Les premières structures commerciales (19e - 20e siècles)

Après les pionniers, la viticulture canadienne se dote de ses premières bases commerciales. En 1866, sur l’île Pelée, la maison Vin Villa voit le jour. Fondée par D.J. Williams, Thomas Williams et Thaddeus Smith, elle plante 25 acres de vignes dès la première année. Trois ans plus tard, la surface atteint 33 acres et les premières vendanges de 1868 fournissent des vins écoulés à la fois au Canada et aux États-Unis.

Dès les années 1870, l’activité s’intensifie en Ontario. Major J.S. Hamilton obtient une charte royale pour le commerce du vin et collabore avec les producteurs de l’île Pelée. En 1875, George Burns fonde l’Ontario Grape Growing and Wine Manufacturing Company à St. Catharines. Un an plus tard, Thomas Bright et F.A. Shirriff créent la Niagara Falls Wine Company, qui deviendra l’un des acteurs majeurs de l’industrie.

Durant les années 1880 et 1890, de nombreux fermiers, comme John Kilborn et W.W. Kitchen à Grimsby, créent à leur tour leurs exploitations. Ces vins, souvent à base de Concord ou de Catawba, sont vendus dans les épiceries et pharmacies locales.

En 1890, le pays compte 41 caves commerciales, dont 35 en Ontario. Le cépage Niagara, croisement du Concord et du Cassady, apparaît en 1882 et s’impose comme la variété emblématique de la région. L’Ontario est alors le véritable centre viticole du Canada.

Prohibition et bouleversements (19e - 20e siècles)

Les premières restrictions sur l’alcool apparaissent au 19e siècle. En 1864, le Dunkin Act permet aux municipalités d’interdire la vente d’alcool par plébiscite. En 1878, le Parlement adopte le Canada Temperance Act, aussi appelé Scott Act, qui offre aux collectivités locales la possibilité de voter une interdiction générale. Ces lois posent les bases légales de la prohibition au Canada.

Au tournant du 20e siècle, la tendance s’accélère. En 1901, l’Île-du-Prince-Édouard devient la première province à interdire totalement la production et la vente d’alcool. Pendant la Première Guerre mondiale, la prohibition s’étend : la Colombie-Britannique l’adopte en 1917, suivie du Yukon et de la majorité des provinces. En mars 1918, le gouvernement fédéral interdit, pour toute la durée de la guerre, la fabrication et l’importation d’alcool dans les provinces « sèches ». Le Québec reste une exception : il rejette la prohibition en 1919 et maintient la vente de vin et de bière, ce qui lui vaut la réputation de « sinkhole of North America », attirant de nombreux touristes en quête d’alcool.

En Ontario, l’Ontario Temperance Act de 1916 ferme bars et magasins de spiritueux. Mais le chapitre 44 de l’Act autorise encore les caves qui possèdent un permis à produire du vin avec des raisins locaux. Entre 1917 et 1927, 57 licences sont délivrées, principalement dans la péninsule du Niagara, à Toronto et à Windsor. Les ventes sont strictement limitées : achat direct à la cave, en quantité maximale de cinq gallons (deux caisses de vin). Le vin reste autorisé pour l’usage religieux et médical. Des rabbins comme M.H. Levey à Toronto ou Jacob Gordon produisent du vin casher, qu’ils revendent ensuite à d’autres producteurs comme Château-Gai ou Oporto Wine Company.

La prohibition ne met pas fin à la viticulture, mais la transforme. De nombreuses petites caves continuent d’exister sous licence, tandis que d’autres se tournent vers des productions alternatives comme le cidre ou les liqueurs. En Colombie-Britannique, la prohibition dure de 1917 à 1921. Dès 1920, un vote populaire rétablit une vente encadrée par l’État, via des magasins gouvernementaux. Dans cette période, la Growers’ Wine Company de Victoria commence à produire des vins à base de loganberries (mûre de Logan) et de raisins de Vitis labrusca, ouvrant la voie à l’industrie vinicole de la province.

La consommation chute temporairement mais ne disparaît pas. En 1920–1921, on estime à 221 990 gallons (840 323 litres) la production de vin domestique. En 1930, l’Ontario en produit déjà plus de 2 millions de gallons (7 570 824 litres), majoritairement à base de Concord. Les bouteilles manquent, et la LCBO (Liquor Control Board of Ontario), créée en 1927 et toujours en place aujourd’hui, distribue parfois le même vin dans des bouteilles de formes différentes, signe d’un approvisionnement fragile.

Le système prohibitionniste s’effrite rapidement. La Colombie-Britannique abandonne en 1921, le Manitoba met en place un système de contrôle public en 1923, suivi de l’Alberta et de la Saskatchewan en 1924, de Terre-Neuve en 1925, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick en 1927, et de la Nouvelle-Écosse en 1930. La dernière province à céder est l’Île-du-Prince-Édouard, qui reste « sèche » jusqu’en 1948.

Le vin entre 1920 et 1940 au Canada

Après la prohibition, l’industrie viticole canadienne redémarre difficilement. Les décennies 1920 et 1930 sont marquées par une production dominée par les hybrides nord-américains comme Concord et Niagara, aux rendements élevés mais à l’acidité forte et à la valeur œnologique limitée. Les vins produits sont jugés de qualité inférieure, destinés surtout à une consommation locale, souvent vendus dans des épiceries ou des pharmacies.

Le sursaut intervient en 1934 avec la maison T.J. Bright. Sous l’impulsion de l’industriel Harry Hatch, propriétaire depuis 1933, l’entreprise investit plus de six millions de dollars dans la recherche et le développement. Brights introduit la première chaîne d’embouteillage au Canada et recrute l’œnologue français Adhémar de Chaunac. Ce dernier importe des hybrides français résistants au froid, tels que le Seibel 9549, qui sera renommé « cépage de Chaunac » en 1972. Il introduit aussi le Chardonnay et participe plus tard à la mise au point des premiers vins de glace canadiens.

Dans les années 1940, Harry Hatch arrache des centaines d’acres de Concord et de Niagara dans la région du Niagara pour les remplacer par ces nouveaux hybrides. Le Seibel 9549 devient le cépage dominant de l’Ontario dans les décennies qui suivent. La Parkdale Wine Company, fondée en 1935 à Toronto, teste également l’introduction de cépages vinifera comme le Gamay Beaujolais et le Johannisberg Riesling à partir de 1947. Si les résultats sont limités, ces essais ouvrent la voie à l’introduction progressive des cépages dits nobles.

En Colombie-Britannique, la viticulture se développe autour de l’Okanagan. Après les premières plantations dumissionnaire Pandosy dans les années 1860, c’est dans les décennies 1920 et 1930 que l’industrie prend vraiment forme. La société Domestic Wines and By-Products, fondée en 1932 par Guiseppe Ghezzi, Peter Casorso et W.A.C. Bennett, se transforme en Calona Wines. Les familles CasorsoRittichDulik et Schmidt participent aussi à ce développement.

L’après Seconde Guerre mondiale au Canada

Durant les années 1950 à 1970, l’industrie se consolide. Des caves comme Jordan WinesCartier WinesBrights,Parkdale ou encore London Winery dominent le marché. Des fusions successives aboutissent à la création de grands groupes comme Vincor. On voit apparaître des vins mousseux et des expériences de fermentation plus modernes. Pourtant, les vins canadiens sont encore considérés comme inférieurs aux standards européens.

La consommation est portée par des cuvées populaires comme Baby Duck et Schloss Laderheim, qui connaissent un grand succès dans les années 1970, mais qui restent des vins de masse. C’est à cette période qu’un tournant qualitatif s’amorce : en 1971, Donald Ziraldo et Karl Kaiser fondent Inniskillin dans la région du Niagara. Ils se concentrent sur les cépages vinifera comme le Riesling, le Chardonnay, le Cabernet Franc et le Pinot Noir, ouvrant la voie à une viticulture plus ambitieuse. En parallèle, la Marsch Wine Company développe des vins mousseux.

Dans les années 1980, la relance est confirmée. L’île Pelée est replantée avec des cépages vinifera et devient la plus grande plantation du pays. En Ontario, 57 nouvelles licences sont délivrées, signe d’un dynamisme retrouvé. C’est aussi la décennie où émergent vraiment les vins de glace, qui vont donner au Canada sa reconnaissance internationale.

Ces efforts débouchent en 1988 sur trois événements majeurs :

  • l’Accord de libre-échange avec les États-Unis, ouvrant le marché à la concurrence,
  • la création du système de contrôle de qualité Vintners Quality Alliance (VQA) en Ontario et en C-B,
  • un vaste programme de remplacement des vignes hybrides par des cépages vinifera.

Durant les années 1990, les résultats se concrétisent. Les icewines canadiens remportent de prestigieux concours, notamment l’Inniskillin Vidal Icewine, plusieurs fois primé à l’étranger. Les vins secs produits en climat frais, à base de Riesling, Chardonnay, Pinot Noir et Cabernet Franc, gagnent aussi en réputation pour leur fraîcheur, leur complexité aromatique et leur capacité de garde.

Dans les années 2000, l’essor se poursuit mais une polémique éclate autour des International Domestic Blends (IDB), vins élaborés au Canada à partir de moûts ou de raisins importés. Ces pratiques, utilisées par de grands producteurs, suscitent la colère des vignerons locaux et brouillent l’image du vin canadien. Les consommateurs découvrent que des milliers de tonnes de raisins du pays restent invendus tandis que des vins étiquetés « canadiens » contiennent jusqu’à 70 % de matière première étrangère.

En 2009 puis en 2018, le gouvernement révise les règles. Les IDB sont désormais clairement identifiés comme des « international blends », tandis que les vins 100 % canadiens sont valorisés sous le label VQA. Cette clarification protège la réputation des producteurs et renforce la visibilité des vins de terroir.

Les années 2010 marquent le retour du Canada sur la scène internationale. Les icewines demeurent son produit phare, mais les vins secs issus de cépages nobles trouvent désormais leur place sur les marchés d’Europe et d’Asie. L’Ontario (Niagara Peninsula, Lake Erie North Shore, Prince Edward County) et la Colombie-Britannique (Okanagan Valley, Similkameen) deviennent des régions réputées pour leurs vins de climat frais.

À partir des années 2020, une nouvelle génération de vignerons met l’accent sur la durabilité, la viticulture biologique et la valorisation des microclimats. Les cidres et spiritueux dérivés du vin participent aussi à la diversification de l’offre.

La production de vin au Canada

Elle se concentre principalement en Ontario et en C-B, qui représentent ensemble près des deux tiers du vignoble national. Mais plusieurs autres provinces possèdent aussi des vignobles :

  • le Québec
  • la Nouvelle-Écosse
  • le Nouveau-Brunswick
  • l’Île-du-Prince-Édouard
  • dans une moindre mesure, l’Alberta

L’ensemble des régions viticoles du Canada couvre environ 31 001 acres de vignes, soit 12 545 hectares. On y recense près de 638 caves de tailles très variées, allant de petits domaines familiaux à de grandes structures exportatrices. 1 907 producteurs de raisins alimentent le marché local et fournissent la matière première aux caves. L’activité génère environ 45 245 emplois équivalents temps plein.

Le vin de glace (Icewine) est la spécialité qui distingue le Canada sur la scène mondiale. Le pays est le premier producteur mondial, avec une moyenne annuelle d’un million de litres. Ils’impose aussi sur le segment des vins effervescents. Près de 200 caves produisent du mousseux, en majorité selon la méthode traditionnelle, avec un vieillissement sur lies de neuf mois à plus de cinq ans. La méthode Charmat (cuve close) est également utilisée, ce qui autorise une belle offre entre vin de prestige et cuvées festives accessibles.

Enfin, la viticulture canadienne se caractérise par un fort engagement environnemental. De nombreux domaines sont certifiés biodynamiquesbiologiques ou LEED (Leadership in Energy and Environmental Design ). En Ontario, le programme Sustainable Winemaking Ontario fait l’objet d’audits externes, tandis qu’en Colombie-Britannique, le système Sustainable Winegrowing BC repose sur une auto-évaluation encadrée.

Le vin de glace canadien : le bijou national

Depuis le début des années 1990, le Canada s’est imposé sur la scène internationale grâce à la qualité constante de son vin de glace. Ce produit rare et prestigieux est devenu la véritable signature nationale du vignoble canadien. Le Canada produit en moyenne 1 million de litres d’Icewine par an, ce qui en fait le premier producteur mondial. À l’export, le vin de glace connaît un succès retentissant. Très apprécié en Europe, il est surtout recherché en Asie – notamment en Chine, au Japon et en Corée.

S’il est aujourd’hui produit dans toutes les régions viticoles du pays, l’Ontario concentre plus de 90 % de la production totale, en particulier dans la péninsule du Niagara, où le climat froid et les hivers réguliers garantissent les conditions idéales. Les variétés les plus utilisées sont le Vidal, le Riesling et le Cabernet Franc. Le Vidal est particulièrement apprécié pour sa robustesse face aux conditions hivernales, tandis que le Riesling apporte fraîcheur et vivacité, et le Cabernet Franc offre une rare version rouge ou rosée du vin de glace.

Je ne m’étends pas sur le processus de fabrication, je vous propose un guide complet sur le sujet ici.

Liste des régions viticoles au Canada

Le vignoble canadien s’étend entre les latitudes 30° et 50° nord, une zone que le pays partage avec les grandes régions viticoles européennes comme la Bourgogne, l’Alsace ou la vallée du Rhin, mais aussi avec la Turquie. Cette position géographique le classe parmi les vignobles de climat frais. Si les hivers sont rigoureux, les étés – surtout à proximité de la frontière américaine et des Grands Lacs – offrent des conditions très propices à la vigne.

La viticulture se concentre principalement en Ontario et en Colombie-Britannique, mais le Québec et la Nouvelle-Écosse occupent une place croissante, grâce à des variétés adaptées aux climats froids. Des productions émergentes apparaissent aussi dans d’autres provinces comme l’Alberta, le Nouveau-Brunswick ou l’Île-du-Prince-Édouard. Au total, le pays compte environ 31 001 acres de vignes (12 545 hectares).

Province / Région (Latitude)Superficie (acres / hectares)Nombre de cavesAppellations VQAs ou sous-zones notables)Cépages dominantsParticularités et styles
Colombie-Britannique(48°-51°) 11 086 acres (4 486 ha) 284 9 VQAs : Vancouver Island, Gulf Islands, Fraser Valley, Similkameen Valley, Okanagan Valley, Lillooet, Thompson Valley, Shuswap, Kootenays Blancs : Chardonnay, Pinot Gris, Riesling, Chenin Blanc, Gewurztraminer. Rouges : Merlot, Pinot Noir, Gamay Noir Relief varié (montagnes, lacs, océan, désert). Plus de 70 caves produisent des effervescents, dont 40 en méthode traditionnelle.
Ontario (41°-44°) 17 000 acres (6 900 ha) 185 3 VQAs : Niagara Peninsula, Prince Edward County, Lake Erie North Shore Chardonnay, Riesling, Pinot Noir, Cabernet Franc. Charmat : Riesling Influence des Grands Lacs. Plus de 100 caves produisent du mousseux, 1,3 M de bouteilles/an (chiffre doublé entre 2014 et 2019). 1/3 en méthode traditionnelle (Chardonnay et Pinot Noir).
Québec (45°-47°) 1 915 acres (775 ha) 125 Zones au nord et sud-est de Montréal, et autour de Québec Hybrides : Frontenac (Noir, Blanc, Gris), Vidal, Seyval Blanc, Marquette. Quelques vinifera en petites quantités Vins secs, fortifiés, mousseux et liquoreux. Climat exigeant nécessitant des cépages résistants au froid.
Nouvelle-Écosse(44°-46°) 1 000 acres (404 ha) 22 Vallée d’Annapolis, rives du Northumberland Strait Hybrides : L’Acadie, Muscat, Seyval Blanc, Lucy Kuhlman, Léon Millot, Maréchal Foch. Vinifera en progression. Réputée pour ses effervescents et ses blancs aromatiques. Label régionalTidal Bay pour les vins blancs frais. 50 % des caves produisent du mousseux, dont 7 en méthode traditionnelle.
Autres provinces (latitudes variables) - Marginal Alberta, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard Raisins hybrides, micro-plantations de Vitis vinifera, cidres Production artisanale et émergente. Potentiel en développement mais volumes encore limités.

Le système d’appellation des vins au Canada

Le système VQA

Le système Vintners Quality Alliance (VQA) constitue la garantie officielle de l’origine et de la qualité des vins en Ontario et en Colombie-Britannique. Inspiré des modèles européens comme l’AOC en France ou la DOC en Italie, il établit des règles strictes concernant la provenance des raisins, la vinification, l’étiquetage et le contrôle sensoriel.

Chaque vin portant la mention VQA doit être issu à 100 % de raisins cultivés dans la province concernée. Avant d’être commercialisé, il passe par une série d’analyses en laboratoire et par un panel indépendant de dégustation. Ce système assure aux consommateurs l’authenticité de l’origine, la précision des mentions de cépage, de millésime et de terroir, ainsi qu’une qualité minimale certifiée.

Depuis 2014, les marques déposées « VQA », « Vintners Quality Alliance » et « Icewine » sont protégées et gérées par Wine Growers Canada, ceci afin de garantir un usage réglementé. Voici maintenant un tableau comparatif des VQA entre les deux provinces :

ÉlémentOntario VQAColombie-Britannique VQA
Date de création 1989 (formalisé par le VQA Act en 1999) 1990 (légalisé en 2013 par le Wines of Marked Quality Regulation)
Autorité de régulation Ontario Wine Appellation Authority (mandat provincial, organisme indépendant à but non lucratif) British Columbia Wine Authority (mandat provincial, organisme officiel)
Appellations principales 3 : Niagara Peninsula, Lake Erie North Shore, Prince Edward County 9 : Okanagan Valley, Similkameen Valley, Fraser Valley, Vancouver Island, Gulf Islands, Kootenays, Lillooet, Shuswap, Thompson Valley
Sous-appellations 2 régionales (Niagara-on-the-Lake, Niagara Escarpment) et 10 sous-appellations dans le Niagara 12 sous-appellations (ex. Naramata Bench, Okanagan Falls, Golden Mile Bench, Cowichan Valley…)
Règles d’origine

- 100 % des raisins doivent provenir de l’Ontario

- Si appellation régionale : 85 % minimum de cette zone

- Si sous-appellation ou vignoble indiqué : 100 % des raisins de cette zone précise

- 100 % des raisins doivent provenir de la C-B

- Si appellation / sous-appellation : 95 % minimum de cette zone

- Si millésime ou cépage indiqué : 85 % minimum du millésime / cépage

- Si vignoble indiqué : 100 %

Mentions spécifiques « Estate Bottled » = 100 % cultivé, vinifié et embouteillé sur le domaine Application stricte des règles BC VQA, équivalentes à celles d’Ontario mais avec quelques variations sur pourcentages

Le vin non VQA

En dehors du système VQA, il existe des vins certifiés 100 % Canadian Wines ou étiquetés Product of Canada. Ces vins sont élaborés exclusivement à partir de raisins cultivés au Canada, mais ne bénéficient pas du label VQA.

Ils proviennent d’abord des provinces qui ne disposent pas de système provincial d’appellation réglementé, comme le Québec, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard ou l’Alberta. Dans ces régions, l’absence de cadre officiel n’empêche pas les producteurs de proposer des vins de qualité, mais ceux-ci ne peuvent être classés sous la bannière VQA.

Les vins non VQA peuvent aussi provenir de l’Ontario ou de la Colombie-Britannique. Dans ce cas, plusieurs raisons expliquent leur statut :

  • un vin qui ne répond pas aux standards gustatifs exigés par le panel VQA
  • un producteur qui choisit de ne pas soumettre son vin à la certification
  • ou encore une cuvée volontairement atypique qui s’écarte du profil attendu pour son appellation.

L’étiquetage de ces vins obéit néanmoins à des règles strictes. La mention « Product of Canada » ou « 100 % Canadian Wine » doit figurer clairement sur la bouteille, dans un seul champ de vision, qu’il s’agisse de l’étiquette avant ou arrière.

Ces vins non VQA peuvent rivaliser en qualité avec les vins certifiés. Ils offrent une plus grande liberté aux producteurs qui souhaitent expérimenter de nouveaux cépages, de nouveaux assemblages ou des styles en dehors des standards réglementaires. Ils représentent aussi une vitrine importante pour les régions émergentes du Canada.

L’International Blends from Imported and Domestic Content

Les International Blends désignent des vins assemblés et embouteillés au Canada à partir d’un mélange de vins importés et de vins canadiens. Ces produits existent pour offrir des vins à prix accessibles, mais ne correspond pas à la catégorie des vins 100 % canadiens.

Avant 2018, ces vins pouvaient porter la mention « Cellared in Canada from imported and/or domestic wines ». Cette appellation a suscité de nombreuses critiques : les consommateurs trouvaient la formulation ambiguë et susceptible de faire croire à une origine canadienne exclusive, alors que la majorité du vin provenait souvent de raisins étrangers.

En mars 2018, de nouvelles mentions obligatoires ont été instaurées afin de clarifier l’étiquetage. Deux désignations distinctes sont désormais utilisées :

  • « International blend from imported and domestic wines » lorsque le vin contient une majorité de contenu importé.
  • « International blend from domestic and imported wines » lorsque la majorité du vin provient de raisins canadiens.

Les règles imposent que l’étiquette mentionne soit tous les pays d’origine du vin utilisé dans l’assemblage, soit l’une des deux désignations officielles. Cette information doit apparaître clairement dans un seul champ de vision, sur l’avant ou l’arrière de la bouteille.

Les cépages des vins Canada

Le vignoble canadien est marqué par un climat frais, proche de celui de l’Europe du Nord, qui favorise l’expression de variétés adaptées à la fraîcheur, à l’acidité et à la maturation lente. Deux variétés dominent par leur qualité et leur notoriété internationale : le Riesling et le Pinot Noir, qui rappellent les styles allemands ou bourguignons. Le Canada s’illustre aussi par ses cépages destinés au vin de glace, notamment le Vidal blanc, pilier de cette spécialité.

Les principaux cépages blancs des vins canadiens

  • Riesling : cépage utilisé pour les vins secs, effervescents et vins de glace, grande fraîcheur et beau potentiel de garde.
  • Chardonnay : polyvalent, donne des vins secs élégants, parfois boisés, et de nombreux mousseux en méthode traditionnelle.
  • Pinot Gris : surtout cultivé en Colombie-Britannique, produit des blancs frais et fruités.
  • Gewurztraminer : cépage aromatique aux notes d’épices, de fleurs et de litchi, adapté aux climats frais.

Les principaux cépages rouges des vins canadiens

  • Cabernet Franc : rouge le plus abouti au Canada, adapté au climat froid, aussi vinifié en vin de glace rouge ou rosé.
  • Pinot Noir : exigeant mais adapté aux terroirs locaux (Niagara, Prince Edward County, Okanagan) ; cépage phare à l’export.
  • Merlot : cultivé surtout en Colombie-Britannique, donne des vins souples et ronds, souvent utilisés en assemblage.
  • Gamay : présent en Ontario, notamment à Niagara, vins frais, fruités, comparables aux crus du Beaujolais.

Les principaux cépages du vin de glace canadien

  • Vidal blanc : hybride robuste et cépage dominant de l’Icewine canadien, supporte le gel intense.
  • Riesling : apporte acidité et complexité aux vins de glace, en complément du Vidal.
  • Cabernet Franc : originalité canadienne avec des icewines rouges ou rosés rares et recherchés.
  • Cabernet Sauvignon : utilisé de façon marginale, mais donne des vins de glace puissants et très prisés.

L’avis de votre e-caviste sur le vin canadien

Le vin au Canada, c’est vraiment plus que le vin de glace, même si ce dernier est un formidable produit d’appel. Bien entendu, on aura du mal à trouver de la corpulence et des vins tannés par le soleil (mais il y a bien d’autres vignobles dans le monde pour cela). Au Canada, on ira plutôt vers de la fraîcheur, l’élégance et la finesse. Du moins, c’est ce que vous trouverez dans la cave en ligne de votre e-caviste belge Wines of Earth.

Je vous propose une magnifique sélection de bouteilles très qualitatives, à un excellent rapport qualité / prix pour débuter, avec certains des meilleurs domaines du Canada comme le domaine Henry of Pelham Estates (Ontario) et le domaine Cave Spring Cellars (Ontario), ainsi que d’autres à venir un jour.

Vous trouverez toutes les informations (sol, cépage, millésime, vinification, arômes et goût…) sur chaque bouteille de mes vins du monde en stock dans leurs fiches techniques. N’hésitez pas à me demander davantage de conseil directement grâce à l’onglet Messenger en bas à droite de votre écran. Livraison des bouteilles de vins du monde en caisses renforcées pour une sécurité optimale.