L’Espumante Brut d’Azul Portugal vient de la Bairrada, terre de grands vins effervescents. J’aime ce vin pour sa vivacité : Fernão Pires, Cerceal, Bical et Baga se combinent dans une bulle fine et nerveuse, aux notes de citron et de zeste d’orange. Osvaldo Amado signe ici un vin pétillant portugais brut plus tonique que bien des crémants français, parfait pour l’apéritif ou avec un poisson grillé.
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Fiche technique
Type | Blanc |
Cepage | Fernão Pires - Cerceal - Bical - Baga |
Millesime | NV |
Garde | Consommation entre 1 et 5 ans |
Volume bouteille | 0.75L |
En savoir plus
Azul Portugal est une marque créée en 2003 par Manuel Dias, fondateur de la maison SAVEN et aussi à la tête de Lua Cheia. C’est lors d’un salon à Prague qu’il découvre un vin local baptisé Modryportugal — littéralement « Azul Portugal ». En expert de l’exportation, l’efficacité de ce nom résonne en lui comme une évidence : c’est le nom idéal pour une marque réunissant les appellations portugaises afin de les rendre accessibles à un public international.
À travers Azul Portugal, Manuel Dias impose trois critères :
Aujourd’hui, la marque figure parmi les références phares de SAVEN, aux côtés de Lua Cheia-Saven, Dona Helena, Monte da Baía, Samora, Herdade de Catapereiro, Pegos Claros, Tyto Alba et d’autres. Manuel Dias a d’ailleurs un souhait : qu’il n’existe plus un endroit dans le monde où un vin Azul Portugal ne soit pas disponible !
Derrière la marque, on retrouve la maison mère SAVEN, créée en 1988. Initialement tournée vers l’exportation alimentaire pour les communautés portugaises émigrées, elle a progressivement évolué vers une spécialisation dans les boissons, et plus particulièrement le vin. L’expérience de la distribution internationale, combinée à des partenariats solides avec des producteurs reconnus (Casa Ermelinda Freitas, Herdade de Pegos Claros, Adega de Pegões, Companhia da Lezírias, Adega de Cantanhede…), a permis à Azul Portugal de s’imposer rapidement comme un acteur incontournable.
La région viticole de Bairrada a été officiellement délimitée en 1867, ce qui en fait l’une des plus anciennes appellations portugaises. Son cadre actuel en DOC a quant à lui été fixé par la loi en 2003 et précisé en 2004. Située au nord de Coimbra, entre les fleuves Vouga et Mondego, elle couvre environ 13 000 hectares de vignes répartis sur les concelhos d’Anadia, Mealhada, Oliveira do Bairro, Cantanhede, Águeda et certaines zones d’Aveiro, de Coimbra et de Vagos.
La vigne est présente ici depuis l’époque romaine. On trouve encore des pressoirs taillés directement dans le granit. Au XIIᵉ siècle, le roi Afonso Henriques autorise la plantation de vignes dans la région, à condition que les producteurs livrent un quart de leur vin à la couronne. Aux XVe et XVIᵉ siècles, les rois João I et João III prennent des mesures spécifiques pour protéger les vins de cette région, déjà réputés.
Mais au XVIIIᵉ siècle, la Bairrada subit un coup dur : son vin rouge sombre et puissant sert souvent à renforcer la couleur et le corps des Portos. En 1756, le marquis de Pombal impose de nouvelles règles au Douro et fait arracher les vignes de Bairrada utilisées pour ces mélanges. La région mettra longtemps à s’en remettre.
Il faut attendre la fin du XIXᵉ siècle pour voir la Bairrada retrouver un rôle important, cette fois avec la production d’effervescents. Le climat frais et humide se prête parfaitement à ce style. Au XXᵉ siècle, sous le régime socialiste, les coopératives dominent la production, avec de la quantité au détriment de la qualité. Aujourd’hui, on y trouve de nombreux vignerons talentueux qui produisent des vins remarquables comme ce vin pétillant blanc d’Azul Portugal.
La Bairrada est l’une des régions portugaises les plus marquées par l’influence océanique. L’Atlantique est à peine à 20 km, et ses vents d’ouest et de nord-ouest rafraîchissent les vignes tout l’été. Les températures moyennes en juillet et août dépassent rarement 22 °C. Les nuits fraîches ralentissent la maturation et permettent aux raisins de conserver une aciditénaturelle élevée. Les pluies sont régulières et abondantes, ce qui oblige les vignerons à une vigilance constante contre la pourriture, surtout pour le Baga à peau fine.
Le relief reste plat : les parcelles se situent rarement au-dessus de 120 mètres d’altitude. Le sol alterne entre longues bandes sableuses et zones argilo-calcaires lourdes.
La Bairrada est une mosaïque de petites exploitations : la taille moyenne d’une parcelle ne dépasse pas un hectare. Cette fragmentation a longtemps donné un avantage aux grandes coopératives, qui regroupaient la production et imposaient un style standardisé. Le résultat fut souvent des vins rustiques peu intéressants.
Depuis une vingtaine d’années, la région vit une renaissance. De jeunes vignerons, souvent formés à l’étranger, rachètent ou louent de vieilles vignes et travaillent en direct avec les propriétaires. En payant les raisins plus cher que les coopératives, ils exigent aussi une viticulture plus soignée. Des figures comme Filipa Pato ont montré la voie, avec un travail patient et des vinifications précises.
La réglementation actuelle limite les rendements à 55 hl/ha pour les rouges et 70 hl/ha pour les blancs, rosés et effervescents, avec un degré minimum de 11 % vol. (et 12,5 % vol. pour les rouges « Clássico »). Les effervescents doivent vieillir au moins 9 mois en bouteille avant commercialisation.
Aujourd’hui, la Bairrada reste une DOC de niche, mais appréciée pour ses rouges de caractère, ses blancs vifs et ses espumantes de méthode traditionnelle qui comptent parmi les meilleurs du Portugal.
Le cépage roi de la Bairrada, c’est le Baga. Il couvre encore près de 40 % des plantations, contre 90 % autrefois. C’est un raisin à peau fine, riche en tanins et en acidité, qui rappelle le Pinot Noir ou le Nebbiolo. Selon la vinification, il donne deux styles : des rouges légers, à faible degré et grande fraîcheur, ou des rouges structurés, capables de vieillir de longues années en bouteille. Les meilleurs Baga, mûris lentement sur argilo-calcaire, révèlent une complexité et une élégance comparables à celles des grands vins de Bourgogne ou du Piémont.
À côté du Baga, d’autres cépages rouges complètent l’encépagement : Alfrocheiro, Castelão, Jaen, Touriga Nacional, mais aussi quelques variétés introduites plus récemment comme le Cabernet Sauvignon, le Merlot ou le Syrah.
Pour les blancs, la Bairrada mise sur le Bical et l’Arinto, cépages qui donnent des vins corsés, vifs et capables de vieillir. Le Fernão Pires (Maria Gomes) est également présent, apportant une touche aromatique plus expressive. Le Chardonnay et le Sauvignon figurent aussi parmi les cépages autorisés depuis 2003.
Enfin, la région est surtout connue pour ses espumantes. Élaborés selon la méthode traditionnelle depuis la fin du XIXᵉ siècle, ils bénéficient du climat frais et humide qui préserve l’acidité des raisins.
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