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La découverte des vins de Bosnie-Herzégovine (BiH) fut pour moi une sacrée surprise. D’abord parce que son histoire est très riche, mais aussi parce que ce territoire des Balkans compte près de 40 cépages autochtones (Žilavka, Blatina…), un joli terrain de jeu pour les œnophiles. Je vous invite dès maintenant à découvrir la sélection de vin bosnienen ligne de votre e-caviste belge Wines of Earth. Rapport qualité-prix idéal. Paiement sécurisé et livraison en caisse renforcée.
Très belle trouvaille que cette cuvée Plava Greda ! Ce vin rouge bosnien biodynamique nous provient du domaine de Josip Brkić, installé près de Mostar. Le cépage majoritaire est la Blatina, qu’on ne trouve presque pas ailleurs. C’est un vin sec, plutôt léger, avec une belle fraîcheur, qui a passé 2 ans en fûts de chêne. Rien d’extravagant, mais un vrai... Très belle trouvaille que cette cuvée...
L’archéologie a prouvé que la vigne poussait spontanément dans ce qui est la Bosnie-Herzégovine actuelle depuis des millénaires : des populations de vignes sauvages (Vitis sylvestris), âgées de 10 000 à 12 000 ans ont attestées.
Avant l’arrivée des Grecs, les Illyriens de l’intérieur ne cultivent pas encore le raisin : ils buvaient surtout de la bière et de l’hydromel. Ce sont les Grecs, via leurs colonies de la côte adriatique, qui introduisent la culture du raisin dans l’arrière-pays. La vigne arrive notamment par Narona, grand port de l’Adriatique situé près du delta de la Neretva, avant de remonter progressivement vers l’intérieur.
Parmi les tribus illyriennes, le peuple des Daorsi, établi dans la région de Stolac, apparaît comme l’un des premiers à adopter cette nouvelle production. Les fouilles archéologiques du site de Daorson ont mis au jour de nombreuses amphores et objets liés au commerce du vin. Puis la région est intégrée dans l’Empire romain à partir du 3ᵉ siècle av. J.-C. Les vétérans des légions reçoivent des terres en récompense de leurs services, qu’ils transforment en grandes exploitations agricoles, les villae rusticae. On en retrouve des traces vers :
La vallée de la Neretva et les voies reliant la Dalmatie à l’intérieur du pays constituent des axes de transport très utilisés, ce qui permet au vin bosnien de voyager facilement.
Sous l’impulsion romaine, le raisin s’étend bien au-delà de l’Herzégovine, vers l’est par la vallée de la Trebišnjica, puis vers le nord par le couloir Danube-Sava-Drava, dans les régions de Posavina et Semberija.
Après la chute de l’Empire romain et l’arrivée des populations slaves au 7ᵉ et 8ᵉ siècles, la production du raisin est reprise par les communautés locales ainsi que les structures politiques et religieuses de la Bosnie médiévale. Avec la christianisation, le vin devient à la fois un produit agricole essentiel aux activités monastiques et nobiliaires.
Contrairement au vignoble bosnien actuel concentré au sud, celui du Moyen Âge est réparti sur l’ensemble du pays. On en trouve bien sûr du côté de Hum / Herzégovine, mais aussi à Foča, à Goražde, à Višegrad et toujours dans lesvallées de Rama, de Neretva et de Trebišnjica. Aujourd’hui encore, de nombreux lieux-dits ont un nom qui dérive du mot vin (Vinac, Vinine, Vinište, Podloznik, etc.)
La production est d’ailleurs attestée dans plusieurs chartes médiévales bosniennes comme la Charte du prince Miroslav (fin du 12ᵉ siècle), la Charte de Juraj Vojislavić (1434) et la Charte du roi Tvrtko I Kotromanić, la plus importante, qui décrit les vignobles royaux et consacre le vin au rang de produit de prestige. Pour preuve de son importance, le blason du roi Tvrtko est aujourd’hui utilisé comme symbole officiel des vins d’Herzégovine.
Avec l’arrivée de l’Empire ottoman en BiH, à partir de la seconde moitié du 15e siècle, l’importance du vin diminue. Des registres fiscaux du début du 16ᵉ siècle montrent que les Ottomans trouvent une culture du raisin bien implantée dans de nombreuses régions, dont celles de Nevesinje, Rogatica, Rudo, Čajniče, Foča et Goražde, et que cela constitue une part notable de l’économie rurale. Aujourd’hui, plus aucune trace de viticulture n’existe dans ces localités.
Contrairement aux idées reçues, les Ottomans n’interdisent pas la viticulture : ils l’encadrent. Les chrétiens qui produisent du vin paient un impôt spécifique sur le moût (jus de raisin). Les musulmans peuvent cultiver la vigne, mais ne peuvent pas produire de vin. Ces derniers paient un impôt sur la surface plantée, et non sur les vins. La production viticole se concentre alors de plus en plus là où sont les communautés chrétiennes : principalement en Herzégovine (où l’on trouve 90 à 95% des vibgnobles aujourd’hui).
À partir des 16e et 17e siècles, outre la baisse de la consommation du vin, on assiste aussi à une augmentationspectaculaire de la consommation de rakija, une eau-de-vie de prune. En parallèle, la disparition de nombreux monastères, et donc la perte des terres et des compétences, participent au déclin. Sans oublier le « petit âge glaciaire », période s’étalant entre les 17ᵉ et 18ᵉ siècles, caractérisée par un refroidissement européen et qui qui touche particulièrement la Bosnie.
Alors que la Bosnie du Nord abandonne progressivement la culture du raisin, l’Herzégovine continue de produire du vin, notamment autour de Mostar, Ljubuški, Čitluk, Stolac et Trebinje. Le climat y est toujours favorable, la population majoritairement chrétienne boit toujours du vin et il existe localement de nombreuses routes commerciales vers la Dalmatie et Raguse / Dubrovnik.
Le 19e siècle voit apparaître un personnage intéressant : Ali-paša Rizvanbegović, vizir d’Herzégovine, qui encourage la modernisation de la viticulture, et plus largement de l’agriculture au 19ᵉ siècle. Il soutient notamment la plantation de ceps et de cultures nouvelles (pommes de terre, tabac) dans plusieurs villages et réforme la gestion des exploitations. La replantation des vignobles autour de Mostar date de cette époque (1850).
La BiH passe sous contrôle de l’Empire austro-hongrois en 1878. C’est à cette époque que naissent les premières institutions de viticulture, que des variétés autochtones sont étudiées et que les vignobles sont organisés selon ce qui se fait plus à l’ouest. L’administration austro-hongroise considère la BiH comme une région agricole à forte marge de progression et introduit de nouvelles méthodes culturales, des techniques de taille et de palissage jusque-là inconnues localement, la fertilisation ainsi que des ingénieurs spécialisés.
L’expert hongrois Stefan von Molnár est envoyé sur place pour étudier le potentiel agricole de la BiH. Il a notamment pour missions d’identifier les zones les plus adaptées à la vigne, de proposer des surfaces d’essai, et de réformer les pratiques d’enseignement de l’agriculture. Ses rapports de 1887-1888 mènent directement à la création des 3 stations viticoles principales qui visent à former, expérimenter, produire des plants et lutter contre les maladies. On a par exemple :
Les stations décrivent pour la première fois de manière scientifique les cépages herzegoviniens, notamment le Žilavka, le Blatina, le Krkošija, le Bena, la Dobrogostina et le Pošip (blanc et rouge). On commence aussi à voir les premières exportations (Autriche, Hongrie, Allemagne, Brésil…). Mais malgré ces avancées, certaines maladies commencent à apparaître et les premiers signes de phylloxera touchent la région entre 1890 et 1900.
Après la chute de l’Empire austro-hongrois en 1918 et l’intégration de la BiH dans le royaume des Serbes, Croates et Slovènes, la culture du raisin entre dans une phase d’instabilité et de régression. Les stations viticoles cessent leuractivité alors que le secteur viticole européen traverse une crise généralisée liée à l’effondrement des prix, au manque de coordination des marchés et aux conséquences tardives de la phylloxera, qui continue d’affecter certaines régions des Balkans.
En Herzégovine, les vignobles hérités de la période austro-hongroise restent actifs, mais leur entretien devient irrégulier ; les moyens techniques s’amenuisent et les viticulteurs manquent d’encadrement. Entre 1920 et 1930, la région de Trebinje subit une nouvelle vague de destruction causée par les maladies et la baisse d’investissement. La viticulture survit, mais dans un état de fragmentation avancé, seulement dans de petites exploitations familiales. Et la Seconde Guerre mondiale accentue encore évidemment ce déclin.
Les premières années de la Yougoslavie socialiste, entre 1945 et 1952, sont marquées par une restructuration agraire profonde. Les anciennes propriétés privées ou héritées des stations sont intégrées dans des coopératives agricoles nouvellement créées.
À partir de 1950, la production du raisin de BiH entre dans une phase de transformation socialiste du secteur. Après les efforts dispersés de l’immédiat après-guerre, les autorités yougoslaves décident de réorganiser l’agriculture selon un modèle planifié, fondé sur de grandes exploitations publiques et sur la mécanisation progressive des cultures.
De vastes plantations viticoles sont créées et gérées par des coopératives ou par de nouvelles entreprises agraires d’État, d’abord autour de Mostar, Čitluk, Ljubuški et Trebinje, où les conditions climatiques sont les plus favorables. On replante puis on 'introduit de nouvelles pratiques comme le palissage systématique, les traitements phytosanitaires, l’irrigation, la fertilisation, la sélection du matériel végétal et la mise en place de pépinières professionnelles.
Ce modèle agro-industriel structuré, largement inspiré de ceux des voisins comme la Slovénie et la Croatie, finit par donner naissance en 1966 au combinat HEPOK, gigantesque entreprise vitivinicole et fruitière qui regroupe progressivement la quasi-totalité des vignobles socialisés d’Herzégovine. Ce complexe intègre tout, des pépinières à l’exportation, en passant par les plantations, les caves, les laboratoires d’analyses et les centres logistiques.
C’est à cette époque que les variétés autochtones, en particulier le Žilavka et le Blatina, sont protégées sous appellation officielle (décennie 1970). C’est également durant cette période que la région est pour la première fois cartographiée selon une logique de terroirs, avec plusieurs sous-régions, surtout en Herzégovine.
Durant les décennies 1970 et 1980, la production atteint son apogée : plus de 90 % des surfaces viticoles se trouvent en Herzégovine. Les vins sont réputés dans toute la Yougoslavie, et certains sont exportés vers l’Europe de l’Ouest. En 1990, on y compte environ 5 781 hectares, dont 5 691 hectares en Herzégovine, un record.
La guerre qui éclate en 1992 provoque en quelques années la destruction d’une part immense de ce patrimoine. Les lignes de front traversent précisément les zones viticoles les plus productives : la vallée de la Neretva, les environs de Mostar, Čitluk, Ljubuški, Stolac et Trebinje sont durement touchés.
Les vignobles deviennent inaccessibles, brûlent, sont abandonnés ou arrachés pour des raisons militaires et logistiques. On estime qu’environ deux millions de ceps de raisin à vin et un million et demi de ceps de raisin de table disparaissent pendant le conflit. Les caves sont endommagées ou pillées, les viticulteurs déplacés, les infrastructures détruites et la chaîne de production s’effondre presque instantanément.
Le combinat HEPOK cesse de fonctionner. Ses installations sont fragmentées, privatisées dans l’urgence ou simplement abandonnées. Au sortir du conflit, les vignobles sont à nouveau atomisés en une multitude de petites propriétés sans coordination.
La dissolution définitive du combinat HEPOK laisse un vide technique immense, puisque les infrastructures industrielles, les pépinières et l’encadrement ont disparu. On assiste alors à la multiplication de micro-caves privées, souvent fondées par d’anciens ingénieurs ou agronomes formés avant la guerre, ou par de jeunes entrepreneurs décidés à redonner vie aux vignobles traditionnels. L’accent est mis sur la qualité, avec un soin particulier pour les cépages autochtones.
Les municipalités de Mostar, Čitluk, Ljubuški, Čapljina et Stolac replantent progressivement leurs coteaux, tandis que la région de Trebinje, dans la Republika Srpska, connaît une dynamique similaire autour de Popovo polje, Petrovo polje et Mokri Do.
La décennie 2000 voit aussi la mise en place de politiques agricoles, avec des systèmes de subventions plus ou moins efficaces, un soutien à la replantation et à la création de labels de qualité. Les zones de production sont mieux définies, ceci afin de se rapprocher du modèle européen : Mostarsko vinogorje, Čitlučko-Međugorsko, Brotnjo, Trebinjsko, Popovo, Stolac…
La BiH est située en Europe du Sud-Est, dans l'ouest de la péninsule balkanique. Elle est délimitée par la Serbie (au nord-est), le Monténégro (au sud-est) et la Croatie (au nord, ouest et sud). Avec une superficie totale de 51 209 km², dont une très petite façade maritime de 12,2 km², ce petit territoire possède toutefois un relief varié et un climat majoritairement continental, bien que la région sud de l'Herzégovine soit très méditerranéen. La BiH compte 3,53 millions d'habitants (recensement 2013), principalement composés de Bosniaques, de Croates et de Serbes.
La capitale est Sarajevo. Le pays est administrativement divisé en 3 entités :
Les langues officielles sont le bosnien, le croate et le serbe et la monnaie nationale est la Marka convertible (KM), indexée sur l'euro.
La BiH se situe entre les latitudes 42°26’ et 45°15’ Nord, ce qui la place dans une zone favorable à la viticulturecomparable à d'autres régions viticoles européennes. La majorité des vignobles sont plantés à des altitudes comprises entre 150 et 600 mètres, et principalement en Herzégovine.
Difficile d’énumérer tous les climats et microclimats du territoire de la BiH, mais on peut identifier 3 principaux types :
Les régions viticoles de BiH présentent plusieurs types de sols, ce qui va évidemment influer sur le caractère des vins. On trouve par exemple :
La Bosnie correspond à la partie nord et centrale, tandis que l’Herzégovine désigne la région au sud, autour de Mostar. Historiquement, la Bosnie était le cœur de l’État médiéval bosniaque, alors que l’Herzégovine doit son nom à un titre féodal du 15e siècle, celui du « herzég » (duc) Stjepan Vukčić Kosača, qui gouvernait cette région. Aujourd’hui, leterritoire tout entier porte le nom de Bosnie-Herzégovine.
La différence entre « bosnien » et « bosniaque » est un point important à connaître :
Difficile de défricher les nombreuses données très variables dune source à lautre concernant la production du vin en BiH, mais voici une fiche globalement à jour :
La viticulture bosnienne vit actuellement une phase de transformation importante. Bien sûr, il reste de nombreux freins :
Mais dans les vallées d’Herzégovine, il y a de nouvelles plantations, un gros travail autour de la sélection parcellaire, et surtout une envie de produire des vins de terroir, pour se différencier sur les marchés internationaux. Car pour le moment, le pays importe 3 fois plus de vin qu’il n’en exporte.
On voit ainsi de plus en plus de caves adopter les normes ISO et HACCP, ce qui, il y a quinze ans encore, aurait fait sourire plus d’un vigneron du coin. Les œnologues de Mostar, mais aussi des consultants venus de Croatie, de Slovénie ou d’Autriche, sont présent pour accompagnent ce changement. On cherche à mieux maîtriser les fermentations, à travailler plus propre en cave et à obtenir des cuvées plus précises.
Et la filière estime qu’il y a un potentiel global d’expansion autour de 70 000 hectares, dont 50 000 hectares en Bosnie du Nord (Republika Srpska).
À ce jour (2025), il n’existe aucun système de classification des vins en Bosnie-Herzégovine. De manière générale, elle ne dispose pas encore d’un cadre institutionnel étatique suffisamment (pas de ministère de l’Agriculture par exemple) développé pour assurer un développement réussi de l’agriculture et l’adaptation aux processus d’intégration à l’UE.
Et en l’absence d’un ministère compétent pour établir des conditions communes de cadre pour le secteur viticole et vinicole, les règlements de nature et de caractère différents adoptés au niveau des entités et des cantons entraînent une concurrence déséquilibrée et déloyale dans le secteur. On a par exemple des cas d’importation illégale et incontrôlée de raisins et de vin de la Macédoine du Nord, utilisés pour la production de vin frauduleux, présenté comme un produit local.
Toutefois, depuis 2008, plusieurs lois et projets de lois tendent vers l’harmonisation du cadre juridique, des règles de concurrence, de la traçabilité et des aides financières, sur le modèle des règles en vigueur en Croatie. C’est évidemment très important pour les caves et leurs clients (supermarchés, restaurants, exportateurs, etc.) afin de les rassurer. Et il y a déjà un travail à l’étude portant sur la création d’un système IGP / DOP sur le modèle européen.
Voici d’ailleurs les possibles futures appellations bosniennes à venir :
| Type d’indication géographique protégée | Zone | Nom PDO/PGI proposé |
|---|---|---|
| IGP | Rejon Sjeverna Bosna (Région Bosnie du Nord) | Sjeverna Bosna |
| IGP | Rejon Hercegovina (Région Herzégovine) | Hercegovina |
| DOP | Podrejon Rama (Sous-région Rama) | Rama |
| DOP | Podrejon Srednja Neretva i Trebišnjica (Sous-région Neretva centrale et Trebišnjica) | Srednja Neretva i Trebišnjica |
| DOP | Kozaračko vinogorje (Vignobles de Kozara) | Kozara |
| DOP | Ukrinsko vinogorje (Vignobles d’Ukrina) | Ukrina |
| DOP | Majevičko vinogorje (Vignobles de Majevica) | Majevica |
| DOP | Jablaničko vinogorje (Vignobles de Jablanica) | Jablanica |
| DOP | Lištičko vinogorje (Vignobles de Lištica) | Lištica |
| DOP | Mostarsko vinogorje (Vignobles de Mostar) | Mostar |
Les vignobles bosniens reposent avant tout sur des variétés autochtones, en particulier dans le sud. Toutefois, on observe un savant mélange avec les cépages internationaux :
Avec la crise du phylloxera, la période socialiste et la recherche d’une production plus stable, de nombreuses variétésautochtones ont vu leur utilisation menacée. On estime autour de 37 le nombre de variétés locales, dont voici un classement par risque de disparition :
| Non menacée (-) | Partiellement menacée (+) | Menacée ( ++ ) |
|---|---|---|
| Žilavka | Mala Blatina | Toboluša |
| Krkošija | Plavka | Surac |
| Bena | Prošip bijela | Žestac |
| Blatina | Prošip crna | Zlatka |
| Trnjak | Nadiđar | Medenka |
| Dobrogostina | Zloždar | Razlaguša |
| Podbjel | Ramka | |
| Šljiva bijela | Čevruša | |
| Šljiva crna | Ruža | |
| Menigovka | Ružica | |
| Uzbrdnjača | ||
| Lianjka | ||
| Dugulja | ||
| Šilja | ||
| Žuičar | ||
| Suščevka | ||
| Rstuša | ||
| Sretnikuša | ||
| Markovo | ||
| Ikinica | ||
| Crno |
Pour cette partie aussi, les informations sont très variables d’une source à l’autre (dont certaines carrément mensongères !). Voici donc un découpage en croisant les différentes sources officielles :
| Partie du pays | Sous-régions / zones viticoles dans le pays |
|---|---|
| Fédération de Bosnie-Herzégovine |
• partie centrale des vignobles de Majevičk (nord) • vignobles de Mostar (sud) • vignobles de Široki Brijeg (sud) • vignobles du lac de Jablaniča (centre-sud) |
| Republika Srpska |
• vignobles de Petrovo (nord) • vignobles de Mokri Lug (centre-ouest) • vignobles de Kozaračk (nord-ouest) • vignobles de Ukrinski Raj (nord) • parties est et ouest des vignobles de Majevičk (nord) • partie est des vignobles de Mostar (Trebinje, sud-est) |
| District autonome de Brčko | • vignobles de Popovo (nord) |
Il existe à ce jour une soixantaine de domaines viticoles enregistrés en BiH. Je vous ai listé 16 domaines principaux qui sont constituent aujourd’hui la vitrine bosnienne en matière de vin.
| Producteur | Création | Surface | Ville / Région | Capacité / Production | Export |
|---|---|---|---|---|---|
| HEPOK Mostar | 1886 | 300 ha | Mostar - Herzégovine | 4,5 millions L/an | Croatie, Serbie, Chine |
| Vinarija Čitluk | 1957(privatisée en 2002) | 400 ha | Čitluk - Herzégovine | 11 millions L/an | Allemagne, Suisse, Autriche, Pays-Bas, Belgique, Tchéquie, Pologne, Russie, Chine, Australie, Nouvelle-Zélande, USA, Canada |
| Vino Brkić | 1979 | 4 ha | Čitluk - Herzégovine | 20 000 L/an | Belgique, USA, Royaume-Uni, Suisse, France, Croatie |
| Podrumi Vukoje 1982 | 1982 | 30 ha | Trebinje - Herzégovine orientale | 200 000 bouteilles/an | Serbie, Monténégro, Chine, USA |
| KOMRAD - Vinarija Anđelić | 1992 | 30 ha | Trebinje - Herzégovine orientale | 150 000 L/an | Allemagne, Suède, Chine |
| Vinarija Anđušić (PROTO) | 1993 | 3 ha | Trebinje - Herzégovine orientale | 14 000 L/an | - |
| Vinarija Marijanović (VIVANT) | 1994 | 3 ha + coopérants | Čitluk - Herzégovine | 50 000 L/an | - |
| AG Međugorje (Carska Vina) | 1995 | 22 ha | Međugorje - Herzégovine | 70 000 bouteilles/an | Croatie |
| Podrumi Andrija | 1995 | 5 ha + 220 coopérants | Čitluk - Herzégovine | 200 000 bouteilles/an | USA, Chine, Autriche, Allemagne, Suisse, Croatie, Serbie, Monténégro, Danemark, Pologne, Slovénie, Suède |
| Vina Zadro | 1996 | non indiqué | Domanovići - Herzégovine | non indiqué | non indiqué |
| Hercegovina Produkt | 2001 | 200 ha | Čitluk - Herzégovine | 2,5 millions L/an | Allemagne, Croatie, Serbie, Kosovo |
| Podrumi Ostojić | 2002 | 1,8 ha | Čitluk - Herzégovine | 250 000 L/an | Croatie, Slovénie |
| Vinogradi Nuić | 2004 | 35 ha (+20 ha) | Ljubuški - Herzégovine | 300 000 L/an | Croatie, Allemagne, France, Suisse, Tchéquie, Monténégro, Serbie, Chine, Australie |
| Podrumi Manastira Tvrdoš | 2006 | 160 ha | Trebinje - Herzégovine orientale | 300 000 bouteilles/an | Allemagne, Suisse, Pologne, Pays-Bas, Serbie, Monténégro, Chine, USA, Brésil, Australie, Japon |
| Vinarija Keža (Catena) | 2007 | 25 ha | Ljubuški - Herzégovine | 180 000 L/an | Allemagne, Chine |
| Vinarija Jungić | 2008 | 7 ha + 14 ha coopérants | Čelinac - Bosnie | 70 000 L/an | Slovénie, Autriche, Serbie |
Inaugurée en 2007, la Route des Vins d’Herzégovine (Vinska cesta Hercegovine) est un itinéraire œnotouristique qui traverse les terroirs viticoles les plus importants du territoire, entre Ljubuški à l'ouest jusqu'à Trebinje à l'est. Cette route comprend plus de 20 caves réparties dans 6 municipalités de la région (Čitluk, Ljubuški, Mostar, Čapljina, Stolac et Trebinje). Elle a pour objectif de valoriser les produits de l'Herzégovine, notamment les variétés autochtones Žilavka et Blatina, mais aussi d’autres spécialités comme la rakija, les liqueurs locales et les produits gastronomiques régionaux :
Si jamais vous aviez besoin d’idées pour les vacances !
Nous l’avons vu dans les parties Production et Appellation, il reste de nombreux obstacles à surmonter : manque de subventions, insuffisance des soutiens publics, absence de laboratoires, concurrence élevée et/ou déloyale, délais de paiement élevés (parfois 90 jours), difficulté d’accès au matériel végétal sain et certifié, atomisation des vignoblesbosniens, offre œnotouristique encore balbutiante…
Mais la BiH a de grands projets pour ses vignobles, notamment à terme la création d’un système d’appellations harmonisé et d’une Route des Vins en Bosnie du Nord pour faciliter l’accès aux vignerons de la région. Et comme de nombreux voisins, la BiH a tout à gagner à miser sur les cépages locaux pour se faire connaître et attirer les œnophiles comme vous. Et à mon avis, avec la qualité offerte par les vignerons locaux, on devrait rapidement davantage entendre parler des cuvées bosniennes à un niveau international.
De mon côté, je découvre aussi petit à petit ce territoire, et je vous propose déjà dans ma cave un premier vin biodynamique du domaine Brkić, une très belle découverte. J’espère prochainement inclure d’autres références réputées comme AG Međugorje, Vino Produkt, Vinarija Jelić – Bortoluzzi, domaine Proto, Podrumi Vukoje 1982, Podrum Manastira Tvrdoš, Vinarija Jungić, Vinarija Čitluk, Podrum Pavićević, P.M.V., Podrum Tarana, Podrumi Banjalučke Biskupije, HEPOK ou domaine Komrad.
Vous trouverez toutes les informations sur mes bouteilles de vin de Bosnie-Herzégovine dans leurs fiches techniques. N’hésitez pas à me demander davantage de conseil directement grâce à l’onglet Messenger en bas à droite de votre écran. Expédition des bouteilles de vins du monde en caisses renforcées pour une sécurité optimale.